Outresable - Hugh Howey

La lumière des étoiles les guidait à travers la vallée des dunes et les terres désolées du Nord.

J’ai beaucoup aimé Silo, et j’avais hâte de lire Outresable, du même auteur. C’était bien, moins un chef d’oeuvre, mais un bon divertissement. Oppressant, tendu, beaucoup d’action bien écrite.

Maintenant c’est clair : Hugh Howey est claustrophobe. Je ne le suis pas moi-même, mais il décrit tellement bien l’enfermement qu’il a réussi à m’oppresser vraiment fort. Dans Silo toute l’action se déroule dans une cité souterraine, ici de longues scènes se passent dans le sable. En profondeur, pas de lumière, pas d’air à respirer. Écrasé par des tonnes de sable.

Il devenait plus difficile de respirer, même quand il franchit le palier des deux cent mètres. Pourtant, cela aurait dû être plus aisé. Il manquait d’air. Merde. Il manquait d’air. Non. Pas si près du but. Il ne mourrait pas si près du but. Il sentit la résistance de la bouteille à vide, cette sollicitation inutile sur une réserve épuisée, et il n’eut plus d’air. Il réussirait peut-être à grimper de cinquante mètres sur le seul plein de ses poumons. Peut-être. Resterait deux cent mètres. Il se propulsa vers le haut quand même. Il n’y arriverait pas. p187

Un roman post-apocalyptique de qualité, avec des relations humaines fortes dans un environement en ruine. De gros conflits entre les personnages, des situations tendues. Une survie à peine assurée et toujours remise en question. En un mot : oppressant. Pas inoubliable, mais vraiment plaisant.

Outresable, Hugh Howey, 2014, Editions: Acte Sud