La vie extraterrestre - Arik Kershenbaum

Nous sommes toujours plus certains que d’autres planètes que la nôtre hébergemt la vie et, perspective excitante s’il en est, que nous la découvrirons un jour.

Très intéressant. Écrit par un zoologiste, chercheur à Cambridge, ce livre fait un état des lieux des connaissances sur la vie extraterrestre. On en sait beaucoup plus que ce que j’imaginais. En observant la vie sur Terre, des chercheurs cherchent des caractéristiques universelles, valables sur n’importe quelle planète. C’est de la prospective, souvent écrit au conditionnel, mais on en sait déjà beaucoup.

Par exemple, on sait que s’ils existent, des extraterrestres ont évolués. Ils ne sont pas apparus tel quels, ils ont connus une évolution influencée par leur milieu d’origine. Le principe de l’évolution n’a rien de spécifique à la Terre, on peut le considérer comme universel. C’est une des principales idées de ce livre : en observant les exoplanètes, on peut en déduire comment la vie pourrait y évoluer. Plus la planète est similaire à la Terre, plus il y a de chance que l’évolution ait suivi le même chemin.

Pour recencer toutes les façons dont les animaux pourraient se déplacer sur d’autres planètes, nous allons procéder de façon systématique, en partant des exemples dont nous disposons sur Terre. En analysant les différents modes de locomotion, nous comprendrons comment ils ont émergé, quels facteurs environnementaux font qu’ils confèrent un avantage aux animaux qui les utilisent, et opurquoi ils ont évolué jusqu’à un certain point et pas au delà. p101

On reste dans la prospective : même si une planète est exactement identique à la Terre, rien ne garantit que des êtres similaires aux humains aient évolués là bas. Des évènements perturbateurs sont possibles, comme l’astéroide qui a provoqué la disparition des dinosaures. Prenez la même planète sans la même histoire, et le résultat est très différent.

Mais certains constats semblent presque obligatoirement vrais. Pour que des extraterrestres arrivent à voyager dans l’espace intersidéral, il est nécessaire que ce soit des animaux sociaux. Un certain niveau d’avancement technologique n’est possible que grâce à la coopération, et donc à la communication. Si ces extraterrestres n’éduquent pas leurs jeunes, il n’est pas imaginable qu’ils arrivent à construire des vaisseaux spatiaux.

On en sait plus que je ne pensais, et pourtant on ne sait pas grand chose. On peut imaginer, faire des hypothèses et évaluer leur crédibilité. Le dernier chapitre pose des questions particulièrement intéressantes. Quand nous rencontrerons des extraterrestres, est-ce que nous les considèrerons comme des personnes, ou comme des animaux ? Il est très possible qu’on ne soit pas capable d’évaluer l’intelligence des êtres vivants que nous allons rencontrer, car ils seront trop différents. Personnes, animaux ou plantes ? La catégorie que nous utiliserons pour classifier cette vie extraterrestre définira toutes nos relations à venir, et la question mérite réflexion.

La vie extraterrestre, Arik Kershenbaum, 2020, Editions: Flammarion